À Baltazar
Derrière toi, dans la chambre un mur obscur
Cache une fillette captive et son sourire
Patient esquif échoué sur les ordures
Qui jonchent mon coeur et mes souvenirs.
Cache une fillette captive et son sourire
Patient esquif échoué sur les ordures
Qui jonchent mon coeur et mes souvenirs.
Souffle sur mes boucles emmêlées
Souffle mon ange, dissipe ce songe
Accroupie elle me regarde sans parler
Guettant l’amour ou tes mensonges.
Guettant l’amour ou tes mensonges.
Sans cesse, elle pousse son froid rocher
Mais dans tes yeux rien ne me hante
Par ton pays, au loin, je l’ai lâché
Brisant le charme en dévalant la pente
Mais dans tes yeux rien ne me hante
Par ton pays, au loin, je l’ai lâché
Brisant le charme en dévalant la pente
À glisser ivres dans l’air du soir
Sans nous retourner, roule sans plier
Force liberté, fleuve des espoirs
Engloutissant mon rêve éveillé
Sans nous retourner, roule sans plier
Force liberté, fleuve des espoirs
Engloutissant mon rêve éveillé
Et maintenant mésange légère
Jusqu’à Paghman elle veut voler
Moi, dans tes bras, je quitte la terre
Sésame ses chaînes s’en sont allées !
Moi, dans tes bras, je quitte la terre
Sésame ses chaînes s’en sont allées !
Elle pleure encor la fenêtre entrebâillée
Sur la nuit, la ville lumineuse
Rampe le monstre à la porte effrayée
Et cernée l’âme malheureuse
Ondule mon reflet au fil de nos péchés
J’abandonne la petite fille lassée
Laisse-moi devenir pierre et aveugle rocher
Que je recommence à pousser.
Derrière toi, la chambre, cercueil qui chavire
Et où ne reste que l’étrange porte
Chéri, tout s’efface, même nos rires
Emportant les murs et l’enfant morte.